comprendre l'obésité
pour mieux la combattre
Vous vous posez des questions sur votre poids ou sur le poids d'un proche ? Dans ce dossier sur l'obésité, vous découvrirez ses causes et conséquences sur la santé et des moyens de lutter efficacement contre cette maladie qui est devenue, en France, l'un des problèmes majeurs de santé publique.
Après sa lecture vous disposerez de nombreux éléments pour lutter efficacement contre l'obésité ou conseiller vos proches.
Définition de l'Obésité
À la recherche d'une définition simple de l'obésité ?
L'obésité, tout comme le surpoids, sont des accumulations anormales (voir excessives) de graisses pouvant nuire à votre santé. Ces dernières peuvent être notamment créées et maintenues par un déséquilibre énergétique (entre les calories que vous pouvez consommer et celles que vous dépensez).
La définition officielle de l'obésité selon L'OMS est "un excès de graisse corporelle exposant l'individu à des risques de surmorbidité et de surmortalité".
D'un point de vue purement scientifique, l'obésité est diagnostiquée lorsque votre indice de masse corporelle (imc) dépasse 30 kg/m² (on vous explique un peu plus bas comment le calculer).
L'obésité n'est pas un simple souci esthétique, c'est une maladie complexe qui peut tirer ses racines de nombreux facteurs et qui augmente drastiquement les risques de maladies ou de problèmes de santé (ex : diabète, maladies cardiaques, hypertension arterielle, etc.).
D'un point de vue purement scientifique, il suffit donc de dépasser un IMC de 30 pour être considéré comme obèse. Continuons notre découverte de l'obésité en calculant votre IMC actuelle et en analysant les principaux symptômes de l'obésité.
les symptômes de l’obésité
Calculez votre IMC
La formule du calcul de l'indice de masse corporelle est inscrite dans l'encadré jaune ci-dessous. Pour ceux d'entre vous qui ont un trou de mémoire niveau mathématique (ou tout simplement un dégout profond pour cette discipline) on vous a créé un calculateur juste à droite 🙂
IMC (kg/m2) = Poids (kg) ÷ Taille au carré (m²)
Votre IMC est supérieur à 30 ou s'en rapproche dangereusement ? Ne vous inquiétez pas, nous vous expliquerons plus bas l'ensemble des traitements à votre disposition pour lutter contre votre obésité sous peu. Pour le moment tentons de vous donner une idée plus précise du type d'obésité dont vous souffrez en utilisant la notion de grade
Interprétez votre IMC grâce aux grades de l'obésité
Le monde scientifique a eu la bonne idée de créer différents grades ou types d'obésité. Cela permet de mieux comprendre l'obésité dont vous souffrez, les risques potentiels qu'elle fait peser sur votre santé et les traitements les plus adaptés pour vous aider à la combattre.
Table de masse corporelle Source Haute Autorité de Santé
IMC | Symptômes de l'obésité |
---|---|
< 18,5 | Maigreur ou déficit pondéral |
18,5 - 24,9 | Poids Normal / souhaitable |
25 - 29,9 | Surpoids |
30 - 34,9 | Obésité modérée (classe 1) |
35 - 39,9 | Obésité Sévère (classe 2) |
> 40 | Obésité morbide / massive (classe 3) |
Identifiez la tranche dans laquelle vous vous situez et consulter un de nos articles ci-dessous pour en apprendre plus sur votre type d'obésité (ou sur votre surpoids).
- Si vous êtes un adulte jeune, considérez que si votre IMC est comprise entre 20 et 25 Kg/m², vous avez peu de risques d'avoir des complications médicales.
- Si vous avez plus de 50 ans, cet interval est compris entre 25 et 27 kg/M².
À partir d'un IMC supérieur à 35 Kg/M², votre taux d'obésité devient inquiétant et il est recommandé de consulter un médecin aux vues des risques que vous faites peser sur votre santé.
Quelle est la différence entre l'obésité et le surpoids ?
Le surpoids est la zone intermédiaire entre votre poids normal et l'obésité. On le situe donc entre un IMC de [ 25 et 29,9 ] . L'obésité peut être considérée comme une formé sévère de surpoids, avec un IMC supérieur à 30.
Les formes d’obésité
En plus des grades, le corps médical distingue également deux formes d'obésité. Ces dernières ne sont pas liées à votre IMC mais à la répartition de la graisse sur votre corps.
Obésité androide chez la femme
L'obésité Gynoïde ou fémorale est caractérisée par un excès de graisse au niveau des cuisses (culotte de cheval), des fesses et du bas du ventre. Elle est considérée comme moins dangereuse que l'obésité Androïde car elle entraine moins de problèmes cardiaques.
Ce sont surtout les femmes qui sont touchées (9 fois sur 10 même).
L’obésité Androïde ou abdominale, elle, est caractérisée par un excès de graisse principalement au niveau de l'abdomen et concerne les hommes dans 85% des cas. Lorsque le tour de taille est supérieur à 90 cm chez la femme (en dehors de la grossesse) ou 100 cm chez l'homme, on considère qu'il y une obésité abdominale. C'est une forme d'obésité qui serait plus dangereuse pour la santé.
L’obésité dite sévère est à la fois Gynoïde et Androïde
Affinez la mesure grâce au pourcentage de graisse
L’IMC ne mesure pas le pourcentage de gras de votre corps. Cette mesure vous donnera une estimation acceptable de votre corpulence. Elle doit cependant être nuancée car nous n’avons pas tous la même morphologie ni la même musculature.
Si vous désirez connaitre avec précision votre pourcentage de gras, vous pouvez utiliser une balance à impédancemètre.
Vous pourrez vous en procurer pour sur des sites comme Amazon. Ces balances envoient un léger courant électrique (vous ne sentirez rien) et estiment votre pourcentage de graisse en analysant ainsi la résistance du tissu adipeux.
Vous connaissez votre IMC et avez une idée de votre pourcentage de masse graisseuse ?
Regardons maintenant où vous vous situez en fonction de votre sexe et des morphologies types.
Les pourcentages de gras "cibles"
Les guillemets autour du mot cible vont prendre tout leur sens dans quelques lignes, vous allez voir !
Une étude de Durnin et al basée sur 9000 individus et datant de 1985 a permis d'identifier un pourcentage de masse graisseuse à ne pas dépasser sous peine de voir ses risques de morbidité augmenter (notamment en matière de risques cardiaque).
Cette borne "maximum" est certes scientifique mais elle est à relativiser tout de même... pour vous donner une idée nous sommes tout juste au dessus de la borne max pour notre âge et pourtant nous nous considérons tout de même comme des individus en bonne condition physique.
Nous partirons plus de ce postulat : si vous êtes en dessous de cette borne vous êtes dans une condition physique qui ne met pas en danger votre santé.
Les pourcentages de gras à ne pas dépasser lorsqu'on est un homme
Source Katch & McArdle ; Durnin & Rahaman & Royal College of Physicians
Les pourcentages de gras à ne pas dépasser lorsqu'on est une femme
SourceKatch & McArdle ; Durnin & Rahaman & Royal College of Physicians
Bon, comme nous vous le disions plus haut, même si ce sont des bornes à ne pas dépasser il faut reconnaitre qu'on les dépasse quand même assez facilement... Nous avons donc cherché du côté de l'American Counsil of exercice
Pourcentage de gras et morphologie
% de graisse et morphologie - Source American Council on Exercise
Que faire si vous êtes en surpoids ou obèse ?
Si vous êtes dans la fourchette surpoids / obésité, nous vous conseillons de consulter votre médecin pour réaliser des examens plus approfondis. En effet, plus votre IMC sera élevé, plus vos risques d’avoir des soucis de santé seront élevés.
- La suite de cet article devrait également vous donner plus d'informations sur les moyens de combattre l'obésité.
Comment définir l'obésité chez l’enfant ?
Courbe de corpulence garçon source : programme national corpulence santé
Le surpoids et l'obésité concernent près de 42 millions d'enfants de moins de 5 ans dans le monde (chiffres de 2013). Il est plus complexe de mesurer l'obésité chez l'enfant car d'un individu à un autre, il peut y avoir de grandes disparités physiologiques.
Si vous désirez mesurer l’obésité chez votre enfant, il vous faudra utiliser les courbes de corpulence de son carnet de santé.
Un enfant est obèse si la valeur de son IMC est située au dessus de la ligne indiquant le 97ème percentile, donc si elle se trouve au niveau des zones jaunes et rouges du schémas.
Téléchargez le modèle de courbe de corpulence enfant :
Chiffres de l’obésité en France
Source : observatoire withings
Chiffres clés
- Depuis les années 1980, l'obésité a doublé dans le monde.
- 35% des adultes âgés de 20 ans ou plus étaient en surpoids en 2008 et 11% d'entre eux étaient obèses.
- L'obésité et le surpoids sont le 5ème plus gros risque de décès dans le monde.
- La Réunion est la région de France où les personnes sont les plus minces.
- La Champagne-Ardenne est la région de France la plus en surpoids / obèse.
Évolution en France selon le sexe
| 1981 | 1992 | 2003 |
---|---|---|---|
Hommes | | | |
Surpoids | 30 % | 30,9 % | 34,8 % |
Obésité | 5,3 % | 5,5 % | 9,8 % |
Femmes | | | |
Surpoids | 16,3 % | 17,9 % | 21,2 % |
Obésité | 5,3 % | 6,2 % | 10,2 % |
L'obésité est depuis une dizaine d'année un problème majeur de santé publique en France. Comme vous pouvez le constater, les chiffres de l'obésité sont en constante augmentation malgré les nombreux programmes de Lutte contre l'obésité mis en place, notamment, par les pouvoirs publics.
A retenir de cet article sur l'obésité !
- L'obésité est un trouble médical grave qui est même considéré comme une épidémie aux Etats-Unis.
- L'obésité altère la santé de manière durable, elle est considérée depuis 1997 par l’OMS comme une maladie chronique.
Vous êtes en surpoids ou obèse ?
L'obésité est loin d'être une fatalité, vous et votre médecin pourrez évaluer les risques sur votre santé et discuter des options qui s'offrent à vous en matière de lutte contre l'obésité.
Retenez qu'en combinant une modification de vos habitudes alimentaire, une activité physique régulière et un accompagnement médical, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour perdre vos kilos en trop.
Dans les prochains paragraphes, nous aborderons les causes de l'obésité, l'impact que cette maladie peut avoir sur votre quotidien puis nous listerons une liste non exhaustive de moyen à votre disposition pour lutter contre l'obésité ou le surpoids !
Quelles-sont les causes de l’obésité et du surpoids?
Dans la recherche qui a précédé la rédaction de ce dossier, deux des questions les plus identifiées sur les forums dédiés étaient : "à quoi est due l'obésité ?" et "peut on éviter l'obésité ?". Il nous paraissait donc important de tenter d'apporter une réponse à ces questions légitimes.
Il faut tout d'abord reconnaitre que l'obésité est une maladie complexe et multi-factorielle.
Pour simplifier, elle intervient lorsque vous consommez plus de calories que vous n'en « brûlez » à travers vos activités quotidiennes. Votre bilan énergétique est alors dit « positif » et votre corps va stocker ces calories excédentaires sous forme de gras. Si votre bilan énergétique reste positif sur de longues périodes, l'obésité apparaît.
Les deux principaux facteurs favorisant l’obésité sont :
- La plus grande consommation d’aliments très caloriques et riches en graisses ; et
- La diminution de l’activité physique due à nos activités qui sont plus sédentaires.
Les habitudes de vies sont-elles les grandes responsables de l'obésité ? Pas uniquement.
Détaillons maintenant les principales origines de cette maladie.
Liste des principales causes de l'obésité
L’âge
L’obésité peut frapper à n’importe quel âge (même chez les nourrissons).
Cependant, gardez à l'esprit qu'au plus vous vieillissez, au plus les changements hormonaux se déroulant dans votre corps combinés à une baisse de la masse musculaire peuvent augmenter vos risques de devenir obèse.
En effet, au moins vous aurez de masse musculaire, au plus votre métabolisme de base décroîtra, ce qui favorisera le développement de l'obésité.
Chez les femmes, le risque d’obésité augmente avec la ménopause, on assiste à une diminution de la masse musculaire et à une augmentation de la masse grasse abdominale. Cela est du en partie à la baisse de l’activité physique et aux modification hormonales engendrées par la ménopause.
L'hérédité
Il peut y avoir un terreau fertile pour l’obésité dans certaines familles. Vos gènes vont en effet avoir un gros impact sur la façon dont votre corps va stocker les graisses et/ou les convertir en énergie lors d’un exercice physique.
Si l'un ou deux de vos parents sont obèses, alors les risques que vous puissiez l’être également augmentent considérablement.
L'hérédité est un facteur d'obésité. Si vos deux parents sont obèses vous avez 80% de chances de le devenir #obesite
En termes de probabilité, si l'un de vos parents est obèse, le risque que vous le soyez aussi est évalué à 40% et si les deux le sont, il passe à … 80%. En revanche, si aucun de vos parents n'est obèse, vous avez moins de 10% de le devenir. (P. Froguel, P. Sérog et F. Papillon, « La planète obèse » - Edition du Nil, Paris, 2001.)
La grossesse & le développement de l’enfant
Durant la grossesse, le poids des femmes augmente nécessairement. Cette prise de poids peut être dur à perdre pour certaines et peut même constituer une première étape vers l’obésité.
L’obésité peut démarrer chez le nourrisson au moment du développement du foetus si la mère souffre de problèmes de sur-alimentation.
Une étude de 2012 démontre que les enfants nourris au biberon auraient une prise de poids mensuelle supérieure à ceux nourris au sein.
Les problèmes médicaux
Certains problèmes médicaux vont favoriser l’apparition de l’obésité chez l’individu. On peut citer par exemple :
- Les syndromes de Prader-Willi ou bien de Cushing
- La prise de certains médicaments comme les antiépileptiques, antidépresseurs, médicaments contre le diabète, stéroïdes ou enfin les corticoïdes.
- Certaines maladies génétiques, hormonales ou bien les désordres endocriniens.
Les troubles du comportement alimentaires
L'obésité peut également vous toucher si vous êtes atteint de troubles du comportement alimentaire comme par exemple :
- La tachyphagie (ingestion rapide d'aliments)
- Les grignotages, besoins impérieux de manger (craving)
- Les compulsion alimentaire
- L'hyperphagie boulimique (binge eating)
Le stress
Le stress est également un facteur de développement de l’obésité.
Les heures de travail se rallongent, et les responsabilités qui vont avec.
A contrario, le temps passés avec sa famille ou ses amis pour décompresser diminue, ce qui crée une pression que certains vont peut-être tenter de contenir par une modification de leur comportement alimentaire.
Le statut économique
L’accès à de la nourriture « saine » n’est pas toujours possible pour les catégories de la population les moins riches.
Il y a en effet une double dynamique en jeu :
- Se nourrir sainement coûte de plus en plus cher
- Le prix des aliments transformés et de la « junk food » tendent à diminuer
Source Obepi
Les foyers les moins biens lotis en matière de revenu auront donc tendance, malgré eux, à mal s’alimenter pour des raisons de budget.
Comme vous pouvez le voir dans les résultats de l'étude présentée ci-dessus, il existe une relation inversement proportionnelle entre niveau de revenus d'un foyer et prévalence de l’obésité.
La sédentarité de notre mode de vie
Nous sommes de plus en plus sédentaires dans notre vie de tous les jours. Cela est du à une combinaison de multiples facteurs comme :
- l’augmentation des usages d’Internet et des ordinateurs (tablettes, et téléphones portables inclus)
- notre travail qui implique souvent à être assis toute la journée
- notre mode de déplacement pour aller au travail (souvent assis dans le métro ou bien dans une voiture)
- notre loisir préféré : la télévision, qui nous pousse encore une fois à être assis dans un canapé
Le manque de sommeil
Trois études scientifiques (Nurses Health Study, National Health and Nutrition Examination Survey – NHANES, Zurich Cohort Study) ont mis en évidence une augmentation du risque de prise de poids et d’obésité chez les sujets ayant une durée de sommeil ayant été diminuée.
Argument qui se vérifie également chez l’enfant, via une autre étude.
Être en manque de sommeil (ou bien dormir trop longtemps) peut occasionner un changement hormonal qui conduira à une augmentation de l’appétit.
La consommation d’alcool
L'alcool est une source importante d'énergie (7,1 Kcal/g) qui ne peut pas être stockée dans l'organisme.
L’alcool que vous buvez est du coup directement oxydé par votre corps et ce processus se fait au détriment des lipides.
La consommation d’alcool va donc favoriser le stockage des lipides dans votre corps et favoriser le développement de l’obésité.
L’arrêt du tabac
Arrêter de fumer est souvent synonyme de prise de poids temporaire et, pour certaines personnes, cela peut même aller jusqu’au développement de l’obésité. Ces dernières cherchent souvent à compenser un manque par un autre.
Parmi les populations jeunes, certaines personnes pensent même que la cigarette permettrait de perdre du poids ! C’est une hérésie d’un point de vue médical et cet argument a été complètement démonté par une étude de 2013.
Pour éviter de prendre du poids suite à l’arrêt de la cigarette, il faut vous faire accompagner, c’est la meilleure méthode.
La géographie
On ne peut pas l’exclure, si vous partez vivre dans un pays ou le taux d’obésité dans la population est très élevé (pensons par exemple aux Etats-Unis), vous augmentez votre probabilité de devenir obèse.
Une étude récente menée sur une population de mexicains a identifié que ceux d’entre eux qui avaient émigré aux U.S.A avaient, à partir de la deuxième génération, triplé leur risque de devenir obèse par rapport à ceux qui étaient restés au Mexique.
Ces problèmes sont pris très au sérieux par les autorités américaines et notamment par Michele Obama qui avait lancé une grande initiative pour tenter de faire disparaitre ce qu’elle appelle les « déserts alimentaires » (food deserts). En effet près de 23 millions d’américains (dont 6.5 millions d’enfants) vivent dans des zones situées à plus de 1,5 km d’un supermarché. Pour s’alimenter dans ces zones, il est plus simple de consommer dans les fameux « liquor store » ou « corner stores » (épiceries de quartier) voire dans les fast foods. Les habitants ont donc théoriquement peu accès à de la nourriture abordable et de qualité.
L’industrie alimentaire & les fast foods
L’industrie agro alimentaire est loin d’être blanche dans l’affaire, elle produit des aliments de plus en plus sucrés et de moins en moins nutritifs.
Pour vous donner une idée, aux Etats-Unis, elle dépense quasiment 2 milliards de dollars par an en publicité pour des produits sucrés et gras visant les enfants !
Source Ncbi.nlm.nih.gov
Ce sont les 12-17 ans qui sont les plus soumis à ces dépenses de «food marketing» et, comme vous pourrez le remarquer dans le graphique présenté sur la gauche, on observe une croissance importante du nombre de publicités visant cette tranche d'âge depuis 2003.
Si vous vous demandez si ces publicités résonnent dans l’inconscient des « petits », il n’y a qu’à lire le résultat de cette étude pour vous rendre compte que :
« ces publicités provoquent des augmentations significatives de la consommation, en particulier chez les enfants en surpoids et obèses, et la préférence pour des aliments riches en gras et à haute teneur en glucides » source.
S'agissant des fast-foods, nous n’allons pas refaire l’histoire :
- Augmentation des portions
- Aliments à faible qualité nutritionnelle
- Boissons chargées en sucre (on peut même parler de sucres liquides)
- Utilisation d’additifs comme le MSG (monosodium glutamate) pour renforcer le goût des aliments
Vous rappelez-vous de cette vidéo de Jamie Oliver sur la façon dont Mc Do "fabriquait" sa viande ?
Quelles sont les conséquences de l’obésité sur la santé ?
Au plus votre IMC est élevé, au plus vous aurez un risque de maladie chronique. L’obésité s’accompagne de nombreux dangers et conséquences sur votre santé, dont nous vous faisons une liste partielle ci-dessous.
Conséquences de l'obésité sur le physique
Chez l’enfant
D’un point de vue physique, on notera des difficultés respiratoires, de l'hypertension artérielle et, dans de rares cas, des décès prématurés.
D’un point de vue psychologique, il faudra également faire très attention car une récente étude a montré que des enfants de 6 ans pouvaient décrire la silhouette d’un enfant obèse avec des adjectifs tels que « paresseux », « sale », « stupide », « laid » (HAS). Ces quolibets peuvent être dévastateurs pour un enfant...
Chez l’adulte
On recense chez l'adulte de nombreuses complications et maladies liées à l'obésité :
- Maladies cardiovasculaires comme la cardiopathie, l’AVC et l'hypertension artérielle.
- Diabète de type 2 ou diabète “gras”
- Arthrose à la hanche et aux genoux
- Certains cancers (endomètre, sein , colon)
- Problèmes psychologiques et sociaux
- Difficultés respiratoires et notamment apnées du sommeil
- Calculs dans la vésicule biliaire et maladies du foie
- Dysfonction érectile et problèmes de santé sexuelle
- Infertilité
- Règles irrégulières
- Lombalgies, douleurs de dos
L’obésité augmente globalement le risque que l'on vous diagnostique un syndrome métabolique, ou syndrome X.
Ce dernier est diagnostiqué lorsqu'au moins trois des facteurs ci-dessous sont validés :
- Circonférence abdominale supérieure à 80cm chez les femmes et 94 cm chez les hommes (pour les populations asiatiques, les valeurs pour les hommes sont de 90cm)
- Taux élevé de Triglycerides sanguins supérieur 150 mg/dL
- Faible taux de HDL (bon cholestérol), inférieur à 40 md/Dl pour les hommes et inférieur à < 50 mg/Dl pour les femmes
- Hypertension artérielle supérieure à 130mm HG / 85 mm Hg
- Glycémie supérieure à 100mg/Dl
Conséquences de l'obésité et du surpoids sur la qualité de vie
L’obésité a également des conséquences sur la dimension psychologique de l’individu et sur sa qualité de vie en général.
- Limitation de tous les jours, ce dernier n’est pas en mesure de réaliser les activités qu’il désire
- Dépression
- Isolation sociale
Analysons les principaux impacts sur la qualité de vie des personnes obèses :
Stigmatisations
On observe également de nombreuses stigmatisations, souvent inconscientes il faut le dire, qui proviennent des a priori collectifs et qui supposent que les personnes obèses :
- manqueraient de volonté
- auraient du mal à se contrôler
- mangeraient trop
- ne feraient pas assez de sport
Etudes & Travail
Les personnes en surpoids ou obèses sont moins bien acceptées dans les écoles prestigieuses et occupent moins les postes à haute responsabilité. C’est encore pire lorsque la personne est une femme…
Une étude canadienne a par ailleurs montré une relation entre l'obésité et un niveau élevé de stress au travail du fait de plus fortes tensions et contraintes au travail.
La Haute Autorité de Santé précise dans sa recommandation de bonne pratique "Surpoids et Obésité de l’adulte : prise en charge médicale de premier recours" que les personnes en obésité sont susceptibles de passer moins de temps à l’école, sont moins acceptées dans les écoles prestigieuses et occupent moins de postes enviés.
"On retrouve ces discriminations en France, (…) elles touchent beaucoup plus fortement les femmes (…) la probabilité de retrouver un emploi après une période de chômage est également beaucoup plus faible avec un IMC élevé (45)".
En 2004, Charles Baum, de l’université de Middle Tennessee State, a également rapporté dans la revue Health Economics que l'obésité pourrait réduire les revenus annuels d'une femme de près de 6,2% et d'un homme de près de 2,3%.
Risques de mortalité et Obésité
Selon une étude portant sur 1.4 million de personnes de 19 à 84 ans suivies pendant 10 ans, la mortalité totale des adultes apparaît comme une fonction de leur corpulence représentée par une courbe en forme de J.
Source Berrignton de Gonzalez et al., 2010
La mortalité est nettement augmentée pour un IMC < 18,5 kg/m2 ou ≥ 30 kg/m2 (niveau de preuve 2).
La mortalité totale augmente avec l’IMC essentiellement à partir d’un IMC ≥ 28 kg/m2, sauf pour les patients âgés. L’excès de poids augmente donc scientifiquement la morbidité.
Même si vous avez reconnu qu’un ou plusieurs de ces facteurs de risque font partie de votre quotidien, cela ne signifie pas pour autant que vous êtes pré-destiné à devenir (ou à rester) obèse !
Vous avez à votre disposition un arsenal de méthodes pour lutter efficacement contre l’obésité, il suffit juste de les identifier. Cela tombe bien, c’est ce que nous allons faire dans la suite de cet article.
Comment lutter contre l’obésité ?
De nombreuses études ont démontré qu'une perte de poids de 5 à 10% contribuait à d'importants bénéfices pour la santé. Selon le Scottish Intercollegiate Guidelines Network (SIGN) cette perte de poids « substantielle »
- réduirait les handicaps liés à l'arthrose
- réduirait la mortalité en général (par le cancer, le diabète)
- diminuerait la pression sanguine
- réduirait les risques de diabète
Bref, que de bonnes choses pour votre santé pour un objectif relativement précis de perte de poids.
Il existe aujourd’hui de nombreux traitements contre l’obésité : médicaments contre l’obésité, régimes, traitement chirurgical de l'obésité , homéopathie, etc. et chacun livrera plus ou moins d’efficacité en fonction de la gravité de votre obésité.
Il existe cependant deux points commun parmi tous ces traitements. Ils vont en effet vous demander :
- un changement de votre part dans vos habitudes alimentaires
- une augmentation de votre niveau d’activité physique
Afin de choisir le meilleur traitement possible, nous vous conseillons vivement de consulter votre médecin traitant et de discuter avec lui de vos problèmes de poids.
N'hésitez pas non plus à ouvrir le sujet avec votre employeur. Cela peut paraître bizarre à première vue mais sachez que votre entreprise peut également mettre en place de nombreux dispositifs pour vous accompagner dans votre combat contre l'obésité.
Elle peut par exemple adapter les menus disponibles (si vous disposez d'une cafétéria) ou bien faire appel à des coachs d'entreprise pour venir "motiver les troupes" une à deux fois par semaine. Envie de suggérer l'idée à votre patron ? Envoyez lui ce lien cela devrait le mettre sur la piste 🙂
L’objectif du traitement de l’obésité
L’objectif final d’un traitement anti obésité est que vous permettre de retrouver un poids qui ne mette pas en danger votre santé et de vous aider à le maintenir sur la durée.
Nous l’avons vu plus haut, l’obésité est une maladie multi-factorielle, elle peut donc demander un traitement pluri-disciplinaire qui peut inclure des spécialistes de l’obésité, des médecins, des diététiciens, des psychologues, etc.
Modifier son régime alimentaire
Diminuer l'apport en calories
La clé de toute perte de poids est (en plus d’augmenter son activité physique) de diminuer le nombre de calories de votre alimentation.
Pour cela, il est important d’étudier vos apports caloriques journaliers en tenant par exemple un journal alimentaire durant quelques semaines et en échangeant avec votre nutritionniste sur ce dernier.
Le journal alimentaire permettra de calculer le nombre de calories que vous consommez tous les jours et d’identifier le seuil à partir duquel vous commencerez à perdre du poids.
Ce seuil est fonction de votre activité quotidienne.
Tirer profit de la densité énergétique
La densité énergétique est la quantité de calories contenue dans un poids donné. On peut l’exprimer en Kcal/g.
Certains aliments comme les desserts, les aliments transformés ou encore les friandises ont une densité énergétique très élevée. Cela signifie qu’ils apportent énormément de calories par rapport à leur poids. (ex : croissant, chocolat, huile 4-9 kcal / g).
D’autres, comme les fruits et les légumes, ont la propriété inverse (ex: 0-0,6 kcal /g).
En privilégiant des aliments à faible densité calorique, vous pourrez vous servir de plus grandes portions et limiter par là même les sensations de faims que vous pourrez éprouver durant votre régime.
Les régimes éclairs
Evitez les régimes éclairs qui vous promettent des pertes de poids spectaculaires car ces derniers sont souvent efficaces sur les premiers mois puis avec le temps, vos kilos risquent de revenir, voire vous risquez d’en prendre davantage.
Rappelez-vous, il n’y a pas de raccourcis dans la perte de poids.
S’inscrire sur le long terme
Si vous désirez perdre du poids, vous aller devoir laisser le temps à votre corps de prendre ses marques et d’intégrer vos nouvelles habitudes alimentaires ; habitudes qu’il faudra être en mesure de maintenir sur la durée.
Il est vital que vous réduisiez votre apport calorique journalier si vous désirez lutter efficacement contre l’obésité sur le long terme.
Pour ce faire, rien de mieux que de travailler avec un spécialiste à l’élaboration d’un programme sur-mesure d’une durée minimale de 6 mois. Ces régimes plus « professionnels » comportent une phase de stabilisation qui peut aller jusqu’à un an et qui vous permettra de véritablement mettre toutes les chances de votre côté.
Comme nous l’avons vu plus haut, votre obésité peut tirer ses causes de très nombreux facteurs et c’est en étant accompagné(e) par une équipe médicale que vous aurez les meilleures chances de succès
Quelles études sur les régimes contre l'obésité ?
Une étude de 2011 (nb : étude financée par la marque mais étude quand même ! ) basée sur 722 participants en surpoids ou obésité démontre l'efficacité du régime Weight Watchers (courbe en bleu) lorsqu'il est comparé aux directives nationales officielles en matière d'alimentation (courbe en rouge).
Etude de 2011 sur le programme Weight Watcher
Comme vous pouvez le voir sur la courbe, le groupe ayant reçu le régime Weight Watchers durant 12 mois a perdu en moyenne 5.06 kg alors que le groupe "standard" n'en a perdu que 2.25 en moyenne.
Si vous êtes motivé(e), ce régime pourrait être un bon point de départ pour vous permettre de vaincre l'obésité.
Faire plus d’exercice !
Avec la modification de votre mode d’alimentation, l’augmentation de votre activité physique est votre meilleur atout pour faire disparaitre ces kilos en trop.
Si vous désirez que votre perte de poids se maintienne sur la durée, vous devrez impérativement passer par la case exercice mais rassurez vous, cela ne signifie pas non plus de courir un semi-marathon par mois. Bien loin de là.
Pour certaines personnes, il suffira de pratiquer la marche sur une base régulière pour voir les premiers kilos s’envoler.
Et là encore, marcher plus peut être une habitude très simple à mettre en place.
7 Astuces simples pour marcher plus et perdre du poids :
- Privilégiez la marche à votre voiture pour les petits trajets.
- Au travail faites, une pause "marche" de 5 à 10 minutes après le déjeuner.
- Si vous prenez le métro ou bien le bus, pourquoi ne pas vous arrêter une station avant votre arrêt habituel ?
- Idem lorsque vous prenez un ascenseur, pourquoi ne pas vous arrêter un étage plus bas/haut ?
- Garez-vous plus loin de l'entrée du supermarché.
- Programmez-vous une balade par mois en forêt afin de vous oxygéner.
- Mettez-vous à un sport ! pourquoi pas la danse ? ou le yoga ?
Quelle quantité de sport dois-je faire pour maigrir ?
Vous vous demandez de combien d’exercice vous avez besoin pour lutter contre votre obésité ?
Il vous faudra au minimum 150 minutes d’exercice modéré par semaine pour maintenir une perte de poids sur le long terme et surtout éviter de reprendre des kilos.
Pour vous donner de meilleures chances de maigrir, comptez 300 minutes d’exercice par semaine.
Allez-y graduellement et n’oubliez pas que vous pouvez tout à fait diviser ces 150 ou 300 minutes en plusieurs morceaux. Sachez aussi qu’il est possible de joindre l’utile à l’agréable, comme par exemple regarder une émission le week-end en faisant 30 minutes de stepper. Soyez inventif et surtout faite vous plaisir !
Achetez un podomètre afin de compter les pas que vous faites chaque jour. Les personnes marchant 10.000 pas par jours ont, en général, un IMC normal. Bel objectif non ?
Les thérapies comportementales
Pour certains d’entre vous, il faudra creuser au niveau comportemental afin de déceler les origines de votre obésité. Nous l’avons vu plus haut, certaines causes de l’obésité tirent leurs racines dans le domaine psychologique et peuvent générer des comportements, comme les compulsions alimentaires.
Il existe là aussi des thérapies comportementales qui peuvent vous permettre de prendre du recul sur votre situation afin d’identifier les facteurs de stress ou les situations qui contribuent le plus à votre obésité.
Le site du Groupe de réflexion sur l'obésité et le surpoids (G.R.O.S) présente un cas très intéressant d'une patiente traitée par une thérapie comportementale. On y découvre l'utilisation de jeux de rôles, d’exercices de formulation axés sur certains aliments et les résultats sont au rendez-vous.
L’objectif est de retrouver le contact avec l’instant présent, de re-apprendre à manger en prenant conscience des saveurs ou en pratiquant des exercices de pleine conscience. Les résultats pour la patiente ont été très positifs.
Les bénéfices de ce genre de thérapies sont nombreux :
- Comprendre pourquoi vous mangez trop et apprendre à gérer les états anxieux
- Apprendre à surveiller l’évolution de son poids et de son activité
- Comprendre les déclencheurs de vos fringales
Les thérapies peuvent être individuelles ou bien collectives.
Les groupes de soutiens
Afin de vous aider dans votre combat contre l’obésité, il peut être intéressant de participer à des groupes de discussion et d’entraide. Ces derniers vous permettront d’échanger avec de personnes qui vivent le même challenge que vous et de regonfler vos batteries le moment venu.
Certains régimes, comme Weight Watchers, permettent également de rencontrer du monde et de vous motiver encore plus à perdre (oui, car il y a une pesée hebdomadaire !).
Les Médicaments prescrits contre l'obésité
Perdre du poids nécessite de l’exercice régulier et un régime équilibré, mais il se peut dans certaines situations bien précises que l’on vous prescrive un médicament pour maigrir.
En effet, si vous avez déjà essayé de nombreuses méthodes pour perdre du poids et que rien n’a marché pour vous, les médicaments anti obésité peuvent vous être prescrits par votre médecin.
Pour cela, il faudra que vous soyez en situation d’obésité (IMC > 30) ou bien en surpoids (IMC > 27), mais avec un risque de complication important.
Les médicaments pour maigrir ne se substituent pas à votre régime ou bien à vos exercices (il n’existe pas encore de pilule miracle pour maigrir). Ils sont une aide pour vous aider à prendre un bon départ ou bien vous épauler durant les phases plateau de votre régime.
Il faut également savoir que ces médicaments peuvent entrainer des effets secondaires indésirables (ex : selles huileuses) et qu’ils ne peuvent pas être prescrits à certains patients (ex : femmes enceintes, personne ayant des insuffisances rénales, etc.).
En France, les seuls médicaments pour maigrir prescrits par ordonnance et encore autorisés sont le Xénical et sa version générique l’Orlistat.
Les laboratoires GsK ont bien essayé d’implanter la pilule Alli dans le paysage anti-obésité français mais cette dernière a été retirée du marché. Elle est toutefois toujours accessible via des pharmacies en ligne.
La chirurgie de l'obésité
Aussi appelée chirurgie bariatrique, elle permet de limiter la quantité de nourriture absorbée et donc de diminuer l’apport calorique journalier. Concrètement, le chirurgien va modifier l’anatomie de votre système digestif.
Vous pouvez viser une diminution de 40% de votre poids avec ce genre d’interventions.
Pour pouvoir être opéré vous devez :
- Être un patient adulte
- Vous situer dans un IMC ≥ 40 ou bien un IMC ≥ 35 avec, grâce à l’opération, la possibilité d’améliorer au moins une maladie accompagnant l’obésité (on parle de comorbidité) comme par exemple le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, etc.
- Avoir échoué dans un traitement de 6 à 12 mois qui visait à lutter contre votre obésité
- Avoir été pris en charge par une équipe pluridisciplinaire plusieurs mois avant votre opération
Tout comme nous avons pu le voir pour les médicaments amaigrissants, la chirurgie de l’obésité n’est pas une fin en soi. Une fois opéré(e), vous devrez faire de l’exercice et changer votre régime alimentaire sur le long terme pour vous donner toutes les chances de réussir dans votre lutte contre l’obésité.
Il existe différentes techniques de chirurgie bariatrique dont les plus connues sont l’anneau gastrique, le by-pass et le sleeve.
Anneau gastrique
Également appelée gastroplastie par anneau gastrique modulable, cette opération vise à diminuer la quantité d'aliments que vous pouvez ingérer à chaque repas et à créer une sensation de satiété. L’anneau est posé autour de la jonction entre l'œsophage et l'estomac.
L’anneau est modulable : votre médecin pourra le serrer ou le desserrer depuis l’extérieur via une chambre sous cutanée dont la pression est réglée par injection ou retrait d'eau.
La perte de poids est relativement lente ( 2/3kg par mois).
Risques : cette intervention, qui prend en moyenne 2 jours, est l'une de celles qui qui comportent le moins de risque opératoire.
Sleeve Gastrique
Contrairement à la pose d'un anneau, cette opération est irréversible et vise à enlever 2/3 de l’estomac afin de créer un plus petit « réservoir » pour les aliments.
D’un point de vue anatomique, la partie conservée de l’estomac va continuer à assurer son rôle dans la digestion des aliments.
Le patient doit suivre un régime pré-opératoire strict pour faciliter le travail du chirurgien.
L’opération ne dure que 2 heures environs mais nécessite une durée d'hospitalisation de 4 à 8 jours, plus longue que pour l'anneau car on sectionne l'estomac.
Le By Pass
L'intervention consiste à réduire le volume de l'estomac et à modifier le circuit alimentaire : les aliments ne passent plus par l'estomac et vont directement dans la partie moyenne de l'intestin grêle.
Le by pass va avoir une double fonction sur la perte de poids :
- Il va tout d’abord entrainer une malabsorption qui va diminuer la quantité des nutriments abordés par l’organisme.
- Il va également diminuer l’apport alimentaire de par sa nature restrictive sur l’estomac.
Stimulation du nerf Vague ou VBLOC
C’est une alternative plus douce au traitement chirurgicale de l'obésité et une piste de recherche très prometteuse pour lutter contre cette maladie.
Le nerf vague se situe entre le cerveau et l’intestin et intervient dans la régulation des systèmes cardiaques et digestifs. Pour être plus précis, il commande la sensation de faim. Cette mécanique a été découverte après que de nombreux chirurgiens aient observé une baisse conséquente de l’appétit de leurs patients à la suite d'opérations sur des ulcères gastriques.
La firme américaine EnteroMedics s’est intéressée à cette propriété du nerf vague et a développé un implant nommé Le Maestro Rechargeable System (récemment approuvé par la FDA en 2014) qui permet, via impulsion électrique, de bloquer le nerf par intermittence et de réguler ainsi la sensation de faim chez un patient.
Une étude menée sur 233 patients a prouvé qu’au bout d’une année, les patients ayant reçu l’implant ont obtenu une perte de poids de 8,5% supérieure à ceux du groupe de contrôle (n’ayant pas l’implant). Près de 50% des personnes avec l’implant ont perdu 20% de leur poids.
La recherche sur le nerf vague est plébiscitée car l’opération est moins irréversible que le by pass ou bien encore le sleeve. Le dispositif est en effet implanté dans l’abdomen, il peut être allumé ou éteint.
Traitement de l'obésité par l'hypnose
L’hypnose permet de modifier la relation qu’a un individu avec la nourriture et avec son alimentation. Elle peut donc être employée dans le traitement de l’obésité mais également de l’anorexie et de la boulimie.
Pour que ce traitement fonctionne, le patient doit être sensible à l’hypnose et doit accepter de faire un travail sur lui qui va le pousser à modifier la perception qu’il a de lui même. Une véritable réconciliation avec son corps et, plus globalement, avec soi.
Les séances peuvent être individuelles ou bien en groupe.
Il n’existe malheureusement pas, à date, d’études scientifiques démontrant que l’hypnose permette une perte de poids durable.
L'obésité, véritable épidémie planétaire, est aujourd'hui le plus gros "tueur" de personnes aux États-Unis. Les coûts de l'obésité sont évalués à 150 milliards de dollars par an (le tabac occasionne moins de dépenses) et ce chiffre devrait doubler dans les 10 prochaines années.
Alors, comment lutter contre cette maladie sur le long terme ?
Vaincre l'obésité
Dans les prochains paragraphes nous tenterons de vous apporter les points des vues de personnalités du monde scientifique, médiatique, journalistique sur ce sujet ô combien important du combat contre l'obésité à l'échelle mondiale.
Jamie Oliver
Jamie Oliver lors de son célèbre Ted talk.
Chef médiatisé et auteur de nombreux ouvrages de cuisine, Jamie est invité en février 2010 à la célèbre conférence TED pour traiter de l'obésité et de notre relative ignorance face à certains principes élémentaires d'alimentation.
Les idées à retenir de cette conférence :
- Il faut enseigner la nutrition aux enfants.
- Les supermarchés devraient mettre en place un réseau d'ambassadeurs nutritionnels afin de répondre aux questions des clients.
- Il faut développer les marchés afin de connecter producteurs locaux et consommateurs.
- Nous devrions tous sortir du système scolaire en ayant appris 10 recettes.
- Les fast-foods devraient être régulés par le gouvernement afin de réduire les quantités de sucre sur un horizon de 7 à 10 ans.