Les bienfaits de la pipérine
En plus d’assaisonner vos plats et de vous faire, parfois, éternuer, savez-vous que le poivre noir peut également vous aider à mincir ? La théorie veut, en effet, que le principe actif du poivre qui lui donne son goût piquant, la pipérine, soit un puissant brûleur de graisse !
Théorie seulement puisque l’effet de cet alcaloïde (ou molécule active) n’est, pour l’heure, démontré que chez nos amis les rongeurs. Mais, optimistes dans l’âme que nous sommes, nous restons dans l’attente (aussi longue soit-elle) de résultats aussi prometteurs chez l’Homme. Pour l’instant, nous nous contenterons donc de vous présenter les potentiels bienfaits de la pipérine, au travers d’une liste réalisée avec soin !
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Les bénéfices de la pipérine
1. La pipérine aurait un effet thermogénique
Effet thermogénique vous avez dit ? En quelques mots, il s’agit là de l’augmentation de la température du corps, entraînant une augmentation de la dépense énergétique afin de permettre de perdre du poids ou, tout du moins, le maintenir.
Si le conditionnel s’impose, c’est que les preuves scientifiques nous manquent encore chez l’Homme concernant l’impact de la pipérine sur la perte de poids. En revanche, les rongeurs seront ravis de pouvoir retrouver leur silhouette de jeunesse, devant les résultats parlants de la pipérine obtenus chez eux !
Des chercheurs ont, en effet, étudié le mécanisme sous-jacent à l’effet thermogénique chez des rongeurs (source). Ils ont ainsi constaté que l’administration de pipérine activait certains récepteurs cellulaires, entraînant une augmentation de la production de chaleur, et donc une dépense énergétique supplémentaire, dans les cellules graisseuses. Cela s’est traduit, chez les souris testées, par une réduction significative de leur poids corporel et de leur masse graisseuse.
La pipérine serait donc sérieusement envisagée comme une piste pour le traitement de l’obésité (source) grâce à son rôle dans la régulation du métabolisme lipidique … en tout cas celui des rats !
Mais vous savez comme nous que la recherche s'en tient souvent aux rongeurs, ce qui n'empêche pas la communauté scientifique d'en tirer des conclusions sur l'Homme. C'est donc plutôt une bonne nouvelle quant au lien entre pipérine et perte de poids !
2. La pipérine aiderait à faire fondre nos graisses
En parallèle de l’augmentation de la dépense énergétique, la pipérine favoriserait l’élimination des graisses qui ne seraient donc plus absorbées par les cellules. Cet effet a notamment été démontré dans une étude dans laquelle des rats recevaient un régime riche en graisse associé à une dose de 40 mg/kg de pipérine, et pour lesquels les chercheurs ont constaté l’absence de prise de poids habituellement associé à un régime hyperlipidique.
Pour expliquer ce phénomène contrebalançant la prise de poids, une autre étude a mis en évidence le pouvoir inhibiteur de la pipérine sur certains gènes. Autrement dit, la pipérine bloque l’activité des gènes responsables de la formation de nouvelles graisses, nous évitant de prendre du poids.
La pipérine améliorerait ainsi sensiblement les niveaux de cholestérol, la taille des cellules adipeuses (ou graisseuses) ainsi que les niveaux de triglycérides (composants actifs dans la formation des graisses) (source).
L’administration de pipérine, en parallèle de la diminution de la masse graisseuse, permet d’augmenter le métabolisme musculaire, une fois n’est pas coutume, chez les rats (source) ! Elle représenterait donc une piste pour le traitement de l’obésité mais également du diabète de type 2.
Si l’on connaît désormais tout de la pipérine pour aider nos chers rongeurs à mincir, nous restons dans l’attente d’obtenir des résultats similaires chez l’Homme. Patience, donc !
3. La pipérine favorise l’absorption de certains nutriments et médicaments
Parmi les bienfaits de la pipérine, notons également son impact facilitant l’absorption de nutriments essentiels à notre santé. Une revue d’études a d’ailleurs recensé, tant chez l’Homme que l’animal, tous les nutriments dont elle facilite l’absorption tels que la vitamine B6, certains minéraux comme le sélénium ou encore les acides aminés qui participent au bon fonctionnement de notre organisme.
Mais la pipérine va plus loin puisqu’elle aide notre organisme à absorber certains médicaments (source). Pour cela, elle va bloquer les enzymes du foie censées digérer ce que nous ingérons, ici les médicaments, afin que nos cellules soient plus disponibles pour les assimiler au niveau intestinal et les laisser faire leur travail (source).
Les médicaments, dont ceux de chimioprévention, sont donc mieux absorbés et digérés plus lentement, afin qu’ils aient le temps d’agir au sein de notre organisme et soient d’autant plus efficaces (source). L’organisme, une machine bien rodée ? Il semblerait bien, oui !
4. La pipérine permet de diminuer la pression artérielle
Continuons la liste des bienfaits de la pipérine sur notre santé avec cette étude qui nous explique que la pipérine peut accentuer la perte de poids, chez les rats, et, en parallèle, permettre de diminuer la tension généralement associée au surpoids. Cet effet chez les rats serait directement lié au blocage, par la pipérine, des canaux calciques, responsables de l’hypertension induite.
En même temps qu'elle diminue la pression artérielle, la pipérine participe à la production de catécholamines (source), autrement dit des hormones (adrénaline, dopamine, etc.) nécessaires à notre organisme pour lutter contre le stress.
En gros, la pipérine nous permet donc de faire un break, loin de la pression et du stress, et prépare notre corps à agir en cas de besoin !
5. La pipérine améliore le fonctionnement digestif
Avis aux estomacs sensibles et aux intestins fragiles, la pipérine semble faite pour vous ! Elle agit ainsi lors des différentes étapes de la digestion pour éviter les petits maux qui peuvent y être liés (nausées, douleurs gastriques, etc.).
Elle stimule, notamment, l’activité des enzymes digestives du pancréas (source), censées réduire les aliments ingérés à néant pour que ces derniers soient totalement digérés et passent dans les intestins.
Une fois arrivés dans vos intestins, les aliments ne sont pas plus tranquilles puisque la pipérine agit également à ce niveau (source), pour réduire le temps de transit.
En agissant comme un facilitateur de la digestion et du transit, la pipérine nous évite bien des soucis ! Elle aurait ainsi une activité anti-ulcéreuse (source), en luttant notamment contre la bactérie Helicobacter pylori (source), qui infecte la muqueuse gastrique.
Enfin, elle préviendrait la formation de calculs biliaires, des petits « cailloux » se formant dans la vésicule biliaire (source), protégeant ainsi notre foie de symptômes douloureux.
6. La pipérine permet de prévenir et de lutter contre le cancer
Vous n’êtes pas sans savoir, si vous nous lisez régulièrement, que nos cellules peuvent être soumises à un stress oxydatif, notamment lorsque nous mangeons gras, ce qui altère leur fonctionnement et peut conduire à son lot de petits (voire gros) bobos !
Et c’est là qu’intervient, comme par magie, la pipérine ! En tout cas, son impact semble imparable sur les rats chez lesquels un stress oxydatif a été induit par une alimentation riche en graisses (source).
Or, le stress oxydatif peut être à l’origine du développement des cancers, les cellules étant alors affaiblies tout comme le système immunitaire. Grâce à ses propriétés antioxydantes, la pipérine en devient un agent anticancéreux (source), à combiner avec un traitement par chimiothérapie.
Certaines études (ici et là) mettent en avant l’effet protecteur de la pipérine contre le développement du cancer du sein, en bloquant la formation de nouvelles cellules cancéreuses. Cette substance pourrait d’ailleurs être utilisée en amont d’un traitement par chimiothérapie, afin de sensibiliser les cellules cancéreuses et renforcer l’impact du traitement (source).
Mais le cancer du sein n’est pas le seul à fuir devant la pipérine qui n’épargne pas non plus les métastases pulmonaires ! Une étude démontre que l’administration de pipérine, chez des souris chez lesquelles ces cellules de mélanome ont été induites, entraîne une activation des enzymes luttant contre l’oxydation cellulaire.
Si, comme nous l’avons vu plus haut, la pipérine renforce l’action des traitements par chimiothérapie (source), elle permet également de protéger notre organisme de leurs effets néfastes, notamment contre les rayonnements (source). Il y aurait donc tout à gagner à coupler la pipérine à une cure de chimiothérapie.
7. La pipérine améliore les capacités respiratoires
Heureux sont les asthmatiques qui vont pouvoir retrouver leur souffle grâce à la pipérine ! Une étude a, en effet, démontré que l’administration de pipérine chez des personnes souffrant d’asthme a entraîné une hyperactivité bronchiques, leur permettant de mieux respirer. En parallèle, elle bloque les cytokines Th2, des molécules du système immunitaire responsables de l’inflammation bronchique.
8. La pipérine améliore la mémoire et l’humeur
Quand on parle de « santé », on omet bien souvent les troubles de l’humeur et les troubles cognitifs. Fort heureusement, la pipérine ne les oublie pas, elle !
Au contraire, elle agirait comme un anti-dépresseur et serait un stimulant cognitif, certes démontré chez les rats (source), mais qui laisse de l’espoir pour nos fonctions cérébrales. Après 1 à 4 semaines de traitement par pipérine, à différentes posologie (5, 10 et 20 mg/kg), les chercheurs ont observé une amélioration significative du fonctionnement cérébral et de l’humeur chez les rongeurs.
La pipérine serait une piste pour le traitement du vieillissement neurodégénératif, entendons par là les maladies qui altèrent à petit feu notre cerveau (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, etc.).
L’administration de pipérine chez des rongeurs, sur lesquels a été induite une maladie d’Alzheimer en provoquant une altération de l’hippocampe (la partie du cerveau principalement atteinte dans cette démence), a permis de montrer une diminution de la neurodégénérescence. Autrement dit, les cellules de l’hippocampe sont protégées par la pipérine et se détruisent moins rapidement. Malheureusement pour les chercheurs, les rongeurs traités ne perdront donc plus la mémoire et se souviendront de ce qu’ils leur auront fait subir !
Face à une maladie de Parkinson induite, les chercheurs ont également observé des effets positifs, tels que l’amélioration du fonctionnement cognitif et de la coordination motrice. Terminés les tremblements de nos petits rongeurs !
Alors que les maladies neurodégénératives restent un mystère pour la science qui n’a pas trouvé le traitement qui pourra les éradiquer, ne négligeons donc pas la pipérine comme potentiel traitement curatif. Affaire à suivre, donc !
9. La pipérine est un puissant antalgique et anti-inflammatoire
Face à la douleur, nous serions prêts à tout pour atténuer la souffrance ressentie et retrouver nos pleines capacités. Une fois encore, la pipérine serait une alliée pour lutter contre les douleurs, notamment les douleurs arthritiques (inflammations osseuses), grâce à ses propriétés anti-inflammatoires et antalgiques (source).
La pipérine a notamment été utilisée sous forme de crème chez des rats avec des douleurs arthritiques induites (source). Une réduction des symptômes douloureux a été constatée dès 4 jours de traitement, confirmant l’intérêt probable de cet alcaloïde pour un usage antalgique.
10. La pipérine pourrait repigmenter la peau
Dernier bienfait, et non des moindres, de la pipérine est qu’elle protège notre peau des affections, bénignes ou plus graves, également appelées dermatoses. Parmi les maladies de peau qui ont été étudiées : le vitiligo, une dépigmentation progressive des peaux foncées, sur lesquelles apparaissent des petites taches blanches.
Habituellement traité par l’utilisation de lumières à rayon UV, il semblerait que la pipérine ait également son rôle à jouer face au vitiligo. Une étude, menée in vivo chez des souris peu pigmentées, a ainsi mis en évidence un effet de multiplication des cellules pigmentaires grâce à la pipérine. Appliquée sous forme de crème, elle a ainsi permis de rendre la peau des souris plus foncées.
Pour observer cet effet, des chercheurs ont utilisé la pipérine sur des cellules pigmentaires in vitro (source). Réalisée sur des cellules humaines de patients atteints de vitiligo, la pipérine a permis de faire croître plus rapidement les cellules pigmentaires, cultivées dans un plat, que des cellules non mises en contact avec la pipérine. Elle serait donc une piste de traitement pour les dermatoses et problèmes de peau, à condition de voir naître des études in vivo chez l’Homme.
Les effets secondaires de la pipérine
Après avoir listé les nombreux bienfaits (parfois supposés) de la pipérine, il nous semblait nécessaire de s’intéresser à ses potentiels dangers pour la santé. Difficile d’en connaître les effets indésirables chez l’Homme, sachant que la plupart des études réalisées ont été conduites sur des rongeurs.
Celles-ci ont d’ailleurs établi une innocuité, autrement dit l’absence de danger pour la santé, de la pipérine chez l’animal, à condition néanmoins de l’utiliser à doses raisonnables. En effet, utilisée à fortes doses (dépassant de 5 à 10 mg/kg par jour), la pipérine conduirait à une diminution de la taille des organes sexuels et du nombre de spermatozoïdes (source). Cet effet serait toutefois positif en utilisant la pipérine comme contraceptif oral, cela étant totalement réversible.
Autre effet pouvant inquiéter les utilisateurs de pipérine, des concentrations élevées de cet alcaloïde pourraient être toxiques pour le système nerveux central (source). Cette toxicité reste néanmoins à nuancer, puisque des posologies aussi élevées ne pourraient même pas être appliquées à l’Homme.
Utilisée à doses raisonnables, la pipérine possède bien des atouts, en tout cas chez l’animal !
Notre avis final sur la pipérine
La nuance : tel est le mot que nous attribuons à la pipérine ! Si les promesses sont nombreuses quant aux bienfaits de cette substance, et semblent réelles chez l’animal, nous sommes bien loin de pouvoir les observer chez l’Homme.
Ainsi, si vous souhaitez mincir, nous vous conseillons de privilégier des compléments brûle-graisse qui ont déjà fait leurs preuves, et que nous avions étudié de long en large, tels que Capsiplex et PhenQ.
Vous restez convaincu par les bienfaits de la pipérine ? Vous pouvez vous la procurer en pharmacie ou tester le complément proposé par Nutri MHN . Demandez toutefois conseil à votre médecin traitant avant toute prise de complément alimentaire.
Qu’avez-vous pensé de cette liste sur la pipérine ? Vous sentez-vous prêt à l’essayer voire à l’adopter ? Nous attendons vos retours sur notre article et sur ce complément !